Quatre nouvelles plaintes fondées au CDJ
Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a pris en février cinq décisions à propos de plaintes introduites en 2013. Dans quatre cas, il a conclu à des fautes déontologiques : trois concernaient SudPresse et une le site de La Dernière Heure. Le Conseil a déclaré non fondée une autre plainte contre un journal du groupe SudPresse.
La première plainte déclarée fondée (13-37) émanait de M. Stratsaert, chef de la zone de police de Charleroi. Des accusations graves avaient été émises envers lui dans un article de SudPresse du 20 octobre 2013. De plus, la mise en page de la couverture associait à tort le plaignant à un rapport sur des policiers « ripoux ». Le CDJ a estimé que la gravité des accusations imposait de donner l’occasion au plaignant de réagir avant publication.
Le Conseil a aussi constaté un manquement à la déontologie dans la publication sur le site dh.be d’une photo d’une femme portant un voile intégral en illustration d’un article qui ne concernait que le port du voile dans les écoles de Verviers. La plainte émanait de l’asbl Justice and Democracy (13-43). Pour le CDJ, un média peut publier une illustration liée seulement à un détail d’un article à condition que le sens de l’information ne soit pas détourné, ce qui était le cas ici. La Dernière Heure n’a pas répondu à la demande du CDJ de faire connaître la décision sur ce manquement à son public.
Une plainte du directeur de l’école communale de Pottes (Celles) contre Nord Eclair a aussi été considérée comme fondée (13-44). Le journal lui reprochait des fraudes et l’avait qualifié de « tricheur » sans lui donner l’occasion de réagir avant publication. Le journaliste annonçait aussi des informations non vérifiées.
Un autre quotidien du groupe SudPresse, La Meuse dans son édition liégeoise, a commis une faute déontologique en publiant la photo d’une personne victime d’une agression malgré l’opposition explicite de cette personne et de sa famille (13-47). Le Conseil précise qu’il est possible de passer outre une telle opposition lorsque l’illustration en question est porteuse d’un intérêt général, mais ce n’était pas le cas dans ce dossier.
Par ailleurs, le CDJ a estimé non fondée une plainte contre La Meuse Luxembourg (13-22). Le plaignant mettait en cause la couverture d’audiences de justice dans une procédure pénale contre lui. Il estimait que ces comptes-rendus contenaient des informations fausses et portaient atteinte à son honneur et sa réputation. Le CDJ ne l’a pas suivi.
Fin février, 15 plaintes sont en cours de traitement au Conseil de déontologie journalistique.
Plainte 13-37
Plainte 13-43
Plainte 13-47
Plainte 13-22