Skip to main content

Actualité

Le CDJ salue Gabrielle Lefèvre et Bruno Godaert, membres fondateurs

En cette fin d’année académique, le CDJ fait officiellement ses adieux à deux de ses membres fondateurs : les journalistes Gabrielle Lefèvre et Bruno Godaert, qui ont formé un duo de choc dès les premiers pas du Conseil.


Gabrielle Lefèvre, journaliste depuis cinq décennies, a notamment officié pour La Cité et Le Soir, et aussi en tant qu’indépendante, majoritairement sur les thèmes de la santé, du développement et de la protection de l’environnement. Depuis 2009, elle est chroniqueuse pour le site de débat citoyen Entre Les Lignes. En parallèle à une brillante carrière récompensée à plusieurs reprises, Gabrielle a participé activement à la défense de la profession, d’abord dans l’AGJPB (l’Association Générale des Journalistes Professionnels de Belgique) – qui avait d’ailleurs lancé, de 1995 à 2001, un premier « Conseil de déontologie » fédéral, bilingue et uniquement composé de journalistes et rédacteurs en chef – et puis avec l’AJP. Elle a ainsi fait partie, dès 2009, des premiers membres du CDJ (d’abord en tant que suppléante de… Bruno Godaert), une instance qu’elle quitte après 15 ans de bons et loyaux services. Avec le recul, elle déclare : « Ce qui m’a le plus intéressée et stimulée : cette société civile qui approfondissait le dialogue entre nous et nos publics et nous offrait de nouveaux points de vue. Les journalistes devaient expliquer mieux encore leur façon de travailler, leur indépendance, leurs exigences ce qui donna lieu à diverses recommandations… ».

Forum européen « La déontologie journalistique à l’ère numérique » (janvier 2020) © Marc Simon

Bruno Godaert, journaliste freelance pour La Dernière Heure spécialisé dans l’automobile et administrateur de l’ex-AJPP (l’Association des Journalistes de la Presse Périodique), a également quitté le CDJ plus tôt cette année. Cet autre pilier avait à l’époque participé aux négociations pour créer la future instance d’autorégulation journalistique (pour en savoir plus, cliquez ici). Il se souvient du « flou artistique » qui régnait alors dans les rédactions : « En cas de pépin, la hiérarchie avait tendance à faire peser la responsabilité sur le journaliste, ce qui est plutôt malhonnête d’un point de vue collégial… En créant un Code pratique et suffisamment large pour être souple dans son interprétation, le CDJ a répondu à mes attentes. Plus qu’une expérience satisfaisante, c’est comme ça que je l’imaginais ! ».

Forum européen « La déontologie journalistique à l’ère numérique » (janvier 2020) © Marc Simon

Comment nos deux sages voient-ils le futur du Conseil ? Même s’il n’a pas de boule de cristal (« Je ne connais pas non plus le futur du journalisme », dit-il), Bruno Godaert estime que « le CDJ va devoir tenir le coup » dans un contexte actuel marqué entre autres par une confusion grandissante entre journalisme et publicité, rappelant que la frontière reste parfois floue aux yeux du public. Pour Gabrielle Lefèvre, « le CDJ du futur devra aider plus encore les journalistes souvent trop solitaires face aux problèmes, aux attaques, aux pièges, aux barrages multiples qui empêchent la recherche de l’information journalistique, tellement essentielle à notre exercice de la citoyenneté ».

L’expertise de Bruno et Gabrielle, qui ont tous deux connu bien des évolutions dans leur métier, manquera sans aucun doute aux réunions mensuelles du Conseil. Parfois à contre-courant mais toujours pertinentes – le premier était coutumier des opinions minoritaires et la seconde n’hésitait pas à faire entendre ses désaccords en réunion, non sans privilégier le consensus –, leurs interventions résonneront encore longtemps à travers les échanges du CDJ. Merci à eux !


AADJ & CDJ
Résidence Palace, bloc C
Rue de la Loi 155 bte 103
1040 Bruxelles

tél: 02/280.25.14

Inscrivez-vous à notre newsletter