En septembre au CDJ : 3 plaintes déontologiques fondées
En septembre 2015, le CDJ a adopté trois avis dans des dossiers de plaintes. Toutes sont partiellement fondées. SudPresse est concerné deux fois, dont une plainte d’un autre média, Paris Match Belgique. La troisième plainte visait La Dernière Heure.
La première plainte (15-07 M. Bouffioux et Paris Match Belgique c. Lionel George / SudPresse) concerne un article de janvier 2015 consacré à Raymonde L., une syndicaliste médiatisée lors de la dernière grève générale en Belgique. Le journaliste de Paris Match, Michel Bouffioux, a publié une longue interview de cette personne. Dès le lendemain, SudPresse y a consacré un article composé exclusivement de passages de l’interview. Certes, la source Paris Match est citée. Mais le CDJ considère qu’à défaut d’apport journalistique propre, SudPresse a accaparé le travail d’un autre média. Il y a donc plagiat.
SudPresse a partiellement communiqué la décision du CDJ à son public.
Les deux autres plaintes émanaient d’une même personne, un fonctionnaire qui avait subi une sanction disciplinaire avant de voir celle-ci annulée pour des raisons de procédure par le Conseil d’Etat. SudPresse (15-15 L. Vanderheyden c. Laurence Piret / SudPresse) et La Dernière Heure (15-18 L. Vanderheyden c. Gilbert Dupont / La Dernière Heure) avaient tous deux consacré un article à cette annulation. Mais les deux journalistes ont commis les mêmes fautes. D’une part, ils ont répercuté les motifs de la sanction initiale comme s’il s’agissait de faits avérés alors que le Conseil d’Etat – à la différence d’un juge du fond – ne les confirme pas. Les sources invoquées par les journalistes sont dès lors unilatérales. D’autre part, aucun des deux journalistes n’a donné au fonctionnaire mis en cause l’occasion de répliquer avant publication aux accusations graves lancées contre lui.
SudPresse et La Dernière Heure ont communiqué ces décisions du CDJ à leur public.
Fin septembre, 13 plaintes sont en traitement au Conseil de déontologie journalistique.