En janvier au CDJ : 1 plainte fondée (La Dernière Heure), 2 non fondées (La Meuse, RTL-TVi)
Le Conseil de déontologie journalistique a adopté trois avis sur plaintes en janvier. L’une a été déclarée fondée (La Dernière Heure), deux non fondées (La Meuse, RTL-TVi).
La première plainte, déclarée partiellement fondée (sans responsabilité individuelle du journaliste) (16-32 J.-P. Wilvers c. J. Th. / dh.be), concernait le titre d’un article relatif aux repas des cantines scolaires de la commune de Molenbeek. Selon le plaignant, le titre ne reflétait pas intégralement la teneur de l’article incitant ainsi à la haine, ce dont témoignaient les commentaires racistes qui avaient accompagné la mise en ligne de l’article. Dans son avis, le CDJ a estimé que l’espace de discussion de la page Facebook du média sur lequel l’article avait été partagé n’avait pas fait l’objet d’une modération suffisante : l’éditeur n’avait pas mis à profit le système de gestion dont il disposait à l’époque pour modérer dans un délai raisonnable des commentaires qui incitaient ouvertement et clairement à la haine raciale et à la discrimination, en contradiction avec l’article 16 du Code de déontologie et la Recommandation sur les forums ouverts sur les sites des médias (2011).
Le CDJ n’a, par contre, par retenu les griefs que le plaignant avait formulés à l’encontre du titre à l’origine des commentaires, considérant qu’il ne déformait pas la réalité, ni ne stigmatisait une communauté.
Deux autres plaintes, déclarées non fondées (16-46 J. Fontignie c. lameuse.be et 16-47 J. Fontignie c. RTL TVI / RTL.be), visaient la diffusion des images amateur d’une collision frontale entre deux voitures sur l’autoroute E42, sur le site de La Meuse (en lien avec un article portant sur le sujet), dans les JT de RTL-TVi et sur rtlinfo.be. Considérant la manière dont ces images avaient été mises en perspective et compte tenu des spécificités médiatiques de chacun des supports considérés, le CDJ a jugé la plainte non fondée dans les deux dossiers. S’il est d’avis que l’intérêt de diffuser le moment de l’impact-même pouvait prêter à discussion, le CDJ a retenu qu’en dépit de leur violence, ces images amateur apportaient un élément visuel d’information sur le danger que représentent les conducteurs fantômes.
Fin janvier, 31 plaintes sont en traitement au Conseil de déontologie journalistique.
Les avis peuvent être consultés aux liens suivants :