En février au CDJ : 1 plainte fondée (SudPresse), 1 non fondée (Le Vif)
Le Conseil de déontologie journalistique a adopté deux avis sur plaintes en février 2016. L’une est fondée, l’autre pas.
La plainte fondée (15-42 Divers c. SudPresse forums) avait été introduite par plusieurs personnes contre le site web de SudPresse. Elle visait le maintien en ligne de propos d’internautes considérés comme incitant à la haine raciale sous des articles consacrés à l’accueil de demandeurs d’asile. Le CDJ a considéré que ces propos allaient au-delà de la simple liberté d’opinion et appelaient à la violence. Or, même si les internautes sont responsables de leurs propos, les médias ont l’obligation de modérer les espaces qu’ils ouvrent aux réactions du public. La quantité de propos de ce genre conduit le CDJ à conclure au caractère récurrent de l’insuffisance ou de la faiblesse des moyens de modération mis en œuvre par SudPresse.
L’autre plainte, non fondée, (15-41 N-VA c. D. Dewael/levif.be) visait un article consacré à la N-VA. Un journaliste de l’hebdomadaire avait assisté en tant que membre du parti à une assemblée locale ouverte aux seuls adhérents. Il avait ensuite publié des informations sur les divergences entre les discours public et interne du parti. La N-VA y avait vu une méthode déloyale de recherche d’informations. Le CDJ a considéré que les conditions permettant de recourir exceptionnellement à une telle méthode étaient remplies (intérêt général et impossibilité d’obtenir l’information d’une autre manière).
Ce 1er mars, 15 plaintes sont en traitement au Conseil de déontologie journalistique. L’une d’elles est – fait exceptionnel – portée par plus de 700 personnes à ce jour. Pour le CDJ, cependant, le nombre de plaignants n’a pas d’influence sur le traitement du dossier.