Deux nouvelles plaintes fondées au CDJ
Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a pris le 19 juin deux décisions à propos de dossiers dans lesquels il a conclu à des fautes déontologiques. L’un concernait La Meuse Namur et SudPresse, l’autre La Dernière Heure. Dans le premier cas, les articles rédigés par les journalistes étaient corrects mais le titre en page Une était faux. Dans le second cas, c’est un manque de responsabilité sociale à propos d’un cas de prostitution que le CDJ souligne.
Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a pris le 19 juin deux décisions à propos de dossiers dans lesquels il a conclu à des fautes déontologiques. L’un concernait La Meuse Namur et SudPresse, l’autre La Dernière Heure. Dans le premier cas, les articles rédigés par les journalistes étaient corrects mais le titre en page Une était faux. Dans le second cas, c’est un manque de responsabilité sociale à propos d’un cas de prostitution que le CDJ souligne.
Outre la décision dans le dossier Lejeune – Martin contre SudPresse déjà rendue publique, le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a rendu le 19 juin dernier deux autres avis à propos de plaintes, les déclarant toutes deux au moins partiellement fondées.
Le premier dossier (13-08 Gérard c. Remacle et de Marneffe/La Meuse Namur et SudPresse) concernait des articles publiés à la mi-janvier 2013 suite au décès suspect d’une personne bien connue à Namur. La plainte évoquait notamment des défauts dans la recherche de la vérité et des atteintes à la dignité et à l’honneur de la personne décédée. Pour le CDJ, les journalistes auteurs des articles mis en cause n’ont pas manqué à la déontologie. Par contre, le titre publié en page Une était faux, présentant sous forme d’affirmation ce qui figurait comme simples hypothèses dans les articles. Le CDJ rappelle à ce sujet que les titres, forcément courts, sont aussi soumis à la déontologie dont le respect de la vérité fait partie. Il souligne aussi que la formulation des titres ne peut échapper aux équipes de journalistes, en raison du droit moral de ceux-ci sur le contenu et la forme de leur travail, Le Conseil de déontologie avait demandé à SudPresse d’informer ses lecteurs de la décision ce jeudi 27 juin au plus tard. Le média ne l’a pas fait.
Dans le second dossier (13-10 CDJ c. D. Haine / La Dernière Heure), le Conseil de déontologie avait décidé de se saisir d’initiative d’un article de La Dernière Heure du 23 janvier 2013 consacré à une jeune Bruxelloise qui mettait sa virginité aux enchères. Le CDJ ne conteste pas le fait d’aborder ce sujet. Il critique cependant un encadré dont le seul contenu est le renvoi au blog de la jeune femme hébergé sur un site pornographique. Pour le Conseil, cela témoigne d’une absence de distance critique et d’un manque de responsabilité sociale de la part du média, qui a pour conséquence de faire la promotion d’une forme de prostitution. La Dernière Heure a informé ses lecteurs de la décision ce jeudi 27 juin.
Plainte 13-08
Plainte 13-10