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Actualité

Réunion de février au CDJ : 2 plaintes non fondées (RTBF Actus (Vews) et Boukè (Facebook))

Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a rendu deux décisions (non fondées) sur plainte lors de sa réunion de février. La première plainte portait sur une capsule vidéo Vews (RTBF) – et l’article y associé – dont la miniature indiquait « Oui, nous sommes tous racistes », la seconde sur une capsule vidéo de Boukè destinée aux réseaux sociaux qui rendait compte des enjeux communaux électoraux de la ville d’Andenne.

La première plainte, déclarée non fondée (24-33 Divers c. A. Bruers / RTBF Actus (Vews)), concernait une capsule vidéo (Vews) et l’article en ligne y lié (RTBF Actus) consacrés au racisme systémique et à la manière dont les personnes blanches peuvent contribuer à l’éradiquer. Les parties plaignantes – dont certaines s’étaient adressées au CSA – reprochaient principalement l’absence de pluralisme des points de vue sur la question soulevée et une incitation à la discrimination, au racisme ou à la xénophobie.

La seconde plainte, également déclarée non fondée (24-36 Collège communal de la ville d’Andenne & Cl. Eerdekens c. L. Montout / Boukè (capsule vidéo Facebook)), visait une capsule vidéo d’information générale de Boukè qui décrivait la situation politique et les enjeux communaux de la ville d’Andenne, en perspective des élections d’octobre 2024. Les parties plaignantes – qui s’étaient également adressées au CSA – dénonçaient un traitement inéquitable de l’information, qu’elles estimaient favorable à l’opposition, et une atteinte aux droits de la personne du bourgmestre, qui y était qualifié de « parrain ». Le CDJ a estimé que, contrairement à ce qu’affirmaient les parties plaignantes, la vidéo n’était ni orientée à l’encontre du bourgmestre sortant, ni n’adoptait un parti pris favorable à l’égard de l’opposition. Considérant le style utilisé par la journaliste – un style adapté au format de la capsule destinée au public jeune –, le CDJ a notamment retenu que le terme « parrain » et les références au film éponyme auxquels le bourgmestre sortant était associé n’étaient ni exagérés, ni stigmatisants, ni injurieux, ni empreints de stéréotypes, et qu’il aurait été excessif d’y voir une atteinte à sa dignité ou à sa réputation, dès lors que dans une précédente interview à Boukè, il avait lui-même renvoyé à ce film pour se décrire. Le CDJ a également considéré qu’en contexte, les informations relatives au projet urbanistique dit « d’Anton » avaient correctement été vérifiées et recoupées, et, au vu du style de la capsule, que l’habillage graphique qui les accompagnait n’avait d’autre prétention que celle d’évoquer une construction, et n’avait donc pas valeur informationnelle.

La décision a été transmise au CSA qui doit la transmettre, comme le prévoit le décret du 30 avril 2009, aux parties plaignantes. Le CDJ n’ayant constaté aucune ingérence de l’éditeur dans le travail journalistique, le CSA ne doit pas, conformément au même décret, se prononcer sur les griefs qui recouvrent les dispositions déontologiques qui ont été tranchées.

Fin février, 21 plaintes étaient en traitement au CDJ. Entre la réunion plénière de janvier et celle de février, 10 plaintes n’ont pas été retenues, soit parce qu’elles ne répondaient pas aux conditions de recevabilité formelle, soit parce qu’elles n’entraient pas dans le champ d’exercice de la déontologie journalistique, soit parce que l’enjeu déontologique soulevé n’était pas rencontré (plainte manifestement non fondée). Toutes les parties plaignantes en ont été dûment informées.  

AADJ & CDJ
Résidence Palace, bloc C
Rue de la Loi 155 bte 103
1040 Bruxelles

tél: 02/280.25.14

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