En avril, deux plaintes non fondées au CDJ
Le 17 avril 2013, le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a adopté deux avis sur plaintes.
La première émanait de M. Maurice Lippens, ancien président du conseil d’administration de Fortis, et visait le quotidien L’Echo. La seconde émanait d’une étudiante qui reprochait au magazine Elle Belgique d’avoir plagié son mémoire de fin d’études. Les deux plaintes ont été déclarées « non fondées ».
La plainte de M. Maurice Lippens contre L’Echo (12-47) visait un article publié le 17 novembre 2012 dans lequel étaient reproduits des extraits d’auditions du plaignant par la justice dans « l’affaire Fortis ». M. Lippens reprochait au journaliste Nicolas Keszei et à sa rédaction d’avoir violé le secret de l’instruction, d’avoir porté atteinte à sa vie privée et d’avoir fait preuve de parti-pris en sortant des citations de leur contexte.
Le CDJ a rejeté ces arguments. D’une part, les journalistes ne sont pas tenus au secret de l’instruction dès lors qu’ils ne commettent eux-mêmes aucun délit. D’autre part, les faits reprochés en justice à Maurice Lippens pèsent lourdement sur la vie politico-économique belge et ne peuvent être considérés comme relavant de sa vie privée, pas plus qu’une audition en justice à leur sujet. Enfin, sélectionner des phrases pour les mettre en évidence n’est pas assimilable à les sortir du contexte. En consacrant un article à l’audition de Maurice Lippens et pas à d’autres inculpés, L’Echo n’a pas fait montre de parti-pris à son égard.
La seconde plainte déclarée non fondée (13-03) émanait d’une étudiante, J. Lieberman, qui a consacré son mémoire de fin d’études à la communication des créateurs de modes belges. Le magazine Elle Belgique a ensuite publié un article sur ce thème. La plaignante lui reprochait d’avoir plagié et même « pillé » son travail. Il est cependant apparu qu’Elisabeth Clauss, la journaliste auteure de l’article, traite le thème de la mode belge depuis longtemps, qu’elle connaissait les informations reproduites dans le mémoire et les avait déjà publiées avant celui-ci et qu’elle a remercié l’étudiante par une note au bas de l’article pour les quelques informations chiffrées tirées du mémoire. Pour le CDJ, il n’y a donc ici ni plagiat ni pillage.
A ce jour, onze dossiers de plaintes sont en cours de traitement au Conseil de déontologie journalistique.
Plainte 12-47
Plainte 13-03