En avril au CDJ : 3 plaintes fondées, 3 non fondées
En avril 2016, le CDJ a déclaré trois plaintes fondées au moins partiellement. Deux d’entre elles visaient La Dernière Heure, la troisième le journaliste indépendant Baudouin Peeters. Trois autres plaintes ont été déclarées non fondées. Elles mettaient notamment en cause RTL et le site lesoir.be.
La première plainte fondée (15-46 J. Ikazban c. B. Peeters) avait été introduite par un député bruxellois contre des propos tenus en novembre 2015 sur les antennes de la RTBF par le journaliste indépendant Baudouin Peeters. Le CDJ a donné raison au plaignant qui reprochait à ces propos de trahir la vérité. La RTBF avait d’ailleurs présenté ses excuses à ce sujet.
Une deuxième plainte (15-51 Police de Bruxelles-Ixelles c. Pa. D. / La Dernière Heure) visait un article dans lequel un ancien policier dénonçait des faits de racisme, d’alcoolisme et d’abus de pouvoir à la Police d’Ixelles. Le grief de défaut de recherche de la vérité n’a pas été retenu. Les informations étaient recoupées à d’autres sources. Par contre, le CDJ a estime qu’il aurait fallu donner à la Police l’occasion de répondre avant publication aux accusations graves lancées contre elle (art. 22 du Code de déontologie). La journaliste avait d’ailleurs reconnu son erreur.
Enfin, une troisième plainte (16-08 STIB c. Pa. D. / La Dernière Heure) a été déclarée fondée. Elle visait le même média et la même journaliste mais cette fois, celle-ci a été exonérée de toute faute. Son article évoquait de façon nuancée, à partir d’un témoignage, les difficultés prévisibles en cas de nécessité d’évacuer le métro bruxellois. Mais le titre de Une, sur lequel la journaliste n’a pas eu de maîtrise, reprenait une affirmation fausse non établie dans l’article. La faute relève donc de la rédaction en tant que telle.
Trois autres plaintes ont été déclarées non fondées.
L’ une visait un article du site www.lesoir.be (16-01 K. Ory c. M. Metdepenningen / lesoir.be) consacré à une personne mentionnée dans les suites des attentats de Paris. La plaignante estimait que le journaliste n’avait pas respecté la vérité à propos d’un déplacement en avion et s’était aligné sans regard critique sur les déclarations de la Justice. Le CDJ a au contraire constaté que les sources avaient été recoupées et que l’erreur éventuelle ne présentait pas le caractère de gravité d’une faute.
Une deuxième plainte non fondée (16-03 P. Bouillon c. A. Gabriel / RTL JT) visait une séquence d’un journal télévisé de RTL-TVI qui reprenait la chronologie des attentats de Paris le 13 novembre. Elle se terminait, pendant deux secondes, par une inadéquation entre les images et le commentaire. Le plaignant y voyait une tromperie et une recherche d’émotionnel au détriment de l’information. Le CDJ a estimé qu’aucune confusion n’était possible dans ce cas particulier.
La dernière plainte non fondée entrait par certains aspects dans les compétences du CDJ en matière de déontologie et par d’autres dans celles du Conseil supérieur de l’audiovisuel. La procédure spécifique à ces plaintes conjointes prévoit que le CDJ transmette son avis au CSA qui prend ensuite sa propre décision et en informe les plaignants. C’est ensuite seulement que le CDJ rendra son avis public.
Fin avril, 10 plaintes sont en traitement au Conseil de déontologie journalistique.
Les avis peuvent être consultés