Histoire
C’est le 29 juin 2009 que l’Association des journalistes professionnels, l’Association des journalistes de la presse périodique (aujourd’hui fusionnée avec l’AJP), l’association d’éditeurs Journaux francophones belges (JFB, aujourd’hui LaPresse.be), la Fédération des télévisions locales, l’association de radios indépendantes Radios (devenue RadioZ), l’Union de la presse périodique et The Ppress (aujourd’hui fusionnées dans We Media), les groupes audiovisuels RTL Belgium et RTBF, la chaîne régionale TéléBruxelles (aujourd’hui BX1) et l’agence de presse Belga constituaient l’ASBL Association pour l’autorégulation de la déontologie journalistique (AADJ).
En septembre de la même année, cette ASBL créait le Conseil de déontologie journalistique et en désignait, par consensus, les 40 premiers membres effectifs et suppléants. C’était là l’aboutissement d’un long processus, amorcé en 2002 par la rédaction d’une « Note commune » de l’AJP et de JFB. Il avait fallu, pendant 7 ans de négociations parfois difficiles, affronter les craintes et les objections de divers acteurs du secteur : les rédacteurs en chef redoutaient de se voir privés d’une de leurs prérogatives, les éditeurs de médias audiovisuels refusaient d’être soumis à un double contrôle (celui du CSA et celui du CDJ), la Communauté française hésitait à reconnaître – et à subventionner – une structure privée et à lui attribuer une mission officielle.
Mais l’opiniâtreté des initiateurs a eu raison des obstacles et, le 30 avril 2009, le Parlement de la Communauté française a adopté un décret « réglant les conditions de reconnaissance et de subventionnement d’une instance d’autorégulation de la déontologie journalistique ». L’AADJ a été ensuite reconnue comme cette instance. Les pouvoirs publics se sont ainsi rangés à l’idée très sage que toute intervention de leur part dans le fonctionnement des médias d’information ne pouvait être interprétée que comme de l’ingérence et qu’il était préférable de laisser les acteurs du secteur veiller eux-mêmes, avec la collaboration d’experts et de membres de la « société civile», au respect de l’éthique professionnelle. Mais la particularité du système francophone belge, celle qui attire l’attention au niveau international, est que la puissance publique appuie de tout son poids l’action de l’instance privée : adhérer à l’AADJ est en effet une obligation pour tout éditeur d’un média audiovisuel qui émet des programmes d’information ainsi que pour tout éditeur de journal qui souhaite émarger à l’aide publique directe à la presse quotidienne.
En 2013, deux autres étapes fondamentales ont été franchies dans l’histoire du CDJ : la reconnaissance officielle du CDJ par le Parlement de la Communauté germanophone et la rédaction d’un Code de déontologie journalistique qui sert désormais de référence aux avis du Conseil et de guide au questionnement des rédactions.
Le décret de la Communauté Française | 30 avril 2009 | Télécharger |
Le Code de déontologie journalistique | Janvier 2019 | Télécharger |
Le décret de la Communauté germanophone | 25 Mars 2013 | Télécharger |